Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis » en portugais, a ses origines dans les années 1920 au Brésil, où des combattants de différentes disciplines s’affrontaient sans règles strictes pour déterminer le style de combat le plus efficace. Cette approche sans compromis a attiré des combattants de jiu-jitsu, de capoeira, de lutte, et d’autres arts martiaux. La popularité du Vale Tudo a été largement stimulée par des figures comme Hélio et Carlos Gracie, qui ont utilisé ces compétitions pour promouvoir leur propre version du Jiu-Jitsu Brésilien.
Les International Vale Tudo Championships (IVC), une arène emblématique du combat libre brésilien, ont marqué l’histoire du MMA dans les années 1990. Fondés par Sergio Batarelli un promoteur influent dans le monde du combat, ces tournois ont été le théâtre de confrontations entre les plus grands noms des arts martiaux, révélant des techniques de combat dans leur forme la plus brute.
Les premiers événements visaient à capturer l’esprit originel du Vale Tudo tout en offrant une plateforme pour les techniques modernes de combat. Le premier tournoi IVC a été marqué par sa brutalité et son approche sans concession, attirant l’attention internationale et mettant en lumière le potentiel commercial et sportif du format.
Origine et contexte historique
Genèse et impact des IVC sur le monde du combat
Les IVC ont été inaugurés le 6 juillet 1997 dans un Brésil où le Vale Tudo était déjà une composante culturelle profondément enracinée. Conçus pour tester la supériorité des différentes disciplines de combat, les tournois IVC ont réuni des pratiquants de jiu-jitsu brésilien, de lutte, de boxe, et bien d’autres arts, dans une série de combats où peu de règles limitaient l’action. Ces événements ont non seulement captivé les amateurs d’arts martiaux, mais ils ont également posé les bases du MMA moderne par leur intensité et leur diversité technique.
Règles et format du tournoi
Un cadre règlementaire minimaliste pour une liberté maximale
Au cœur de l’IVC, un ensemble de règles minimalistes encadrait des affrontements qui pouvaient inclure presque toutes les techniques de frappe et de soumission. Les interdictions se limitaient à des actions particulièrement dangereuses ou déloyales, telles que les morsures, les doigts dans les yeux, les coups aux parties génitales, et l’utilisation des cordes ou des vêtements de l’adversaire. Ces règles soulignaient l’intensité et le réalisme brut recherchés par les organisateurs.
Déroulement des combats
Stratégies et endurance dans les arènes de l’IVC
Les combats de l’IVC se déroulaient dans un ring traditionnel de boxe, sans rounds et avec une durée maximale de 30 minutes. L’absence de protection telle que les gants de MMA modernes mettait en lumière la rudesse des affrontements et la résilience des combattants. Les participants devaient non seulement préparer des stratégies de combat avancées pour vaincre leurs adversaires mais aussi gérer efficacement leur énergie pour survivre à trois combats en une seule soirée lors des tournois.
Manières de gagner et résultats marquants
Triomphes et tactiques gagnantes dans l’IVC
Les combats pouvaient se conclure par KO, TKO, soumission, ou décision des juges, sans possibilité de match nul. Des combattants comme Gary Goodridge et « The » Pedro ont émergé comme figures emblématiques de l’IVC, leur style et leur technique devenant des références dans le monde naissant du MMA.
Influence et héritage
De l’IVC aux grandes ligues de MMA
Les vétérans de l’IVC ont souvent poursuivi des carrières remarquables dans d’autres organisations majeures de MMA comme l’UFC et le Pride FC, illustrant ainsi l’impact profond de l’IVC sur le développement global du sport. Des figures comme Wanderlei Silva et Chuck Liddell ont été parmi ceux qui ont porté l’expérience et les leçons du Vale Tudo sur les plus grandes scènes internationales.
En introduisant des normes de production plus élevées et en internationalisant le format du Vale Tudo, les IVC ont joué un rôle crucial dans la transition du Vale Tudo vers le MMA moderne. Ils ont aidé à formaliser certaines règles de sécurité sans diluer l’intensité du combat, influençant ainsi la structure et les règlements des grandes organisations de MMA qui ont suivi.
